Étude : quel est le bilan énergétique du parc scolaire français ?

Dans un contexte de transition énergétique, d’économies d’énergie et de protection de l'eau, la maîtrise des consommations d’énergie et d’eau est au centre des préoccupations de tous les secteurs d'une collectivité : administratif, sportif, éducatif ou encore culturel. Notre étude offre une vue d'ensemble précise des consommations énergétiques du secteur public, en s'appuyant sur une méthodologie rigoureuse et des données fiables. Les données de ce panel nous permettent d'analyser de manière approfondie un secteur clé pour les collectivités : le bâti scolaire.

Les établissements scolaires reçoivent chaque jour un nombre important d’élèves. Néanmoins, beaucoup sont dans un état médiocre (faible isolation, système de chauffage ancien…). C’est pourquoi, ils représentent une part importante des dépenses énergétiques d’une ville. En outre, les élèves et le personnel enseignant sont régulièrement confrontés à des températures extrêmes dans certaines salles de classe aussi bien en hiver qu’en été.

Évolution du mix énergétique, consommation surfacique, coût des énergies d'une collectivité... Téléchargez notre étude complète.

Quel est le coût des énergies et de l’eau par usage de bâtiment en 2023 ?

Même si les collectivités consomment en général davantage de gaz naturel que d’électricité, c’est cette dernière qui représente la plus grande part de leur facture énergétique. Concernant les établissements scolaires, c’est principalement le chauffage qui entraîne une forte consommation d’énergie, notamment en maternelle et en élémentaire, où les températures doivent être maintenues plus élevées pour le confort des jeunes enfants.

En outre, la consommation d’eau correspond au 3^e poste de dépenses dans le budget énergie/eau d’une collectivité. L’énergie nécessaire pour le pompage, le traitement et la distribution de l’eau peut également représenter une part importante des dépenses énergétiques totales. Par ailleurs, il existe une disparité visible des coûts unitaires de l’eau, non seulement entre les régions, mais aussi au sein d’un même département. De nombreux facteurs expliquent les disparités observées sur le territoire : 

• La qualité de l’eau brute prélevée
• Une eau de qualité médiocre requiert davantage de traitements pour devenir potable qu’une eau très peu polluée
• La densité de population

Au sein du panel étudié, 90 % des communes étudiées comptent moins de 10 000 habitants. Ces communes possèdent peu de piscines, qui sont particulièrement exigeantes en énergie et en eau.

C'est pourquoi, dans ce panel, les établissements sportifs (incluant les piscines) se classent en deuxième position en matière de consommation énergétique et utilisent une quantité d’eau égale à celle du parc scolaire.

Quelle est la consommation surfacique du patrimoine public sur la période 2018-2023 ?

Les consommations surfaciques pour chaque usage de bâtiment ont une répartition plus équilibrée. En effet, la majorité des usages consomme entre 80 et 120 kWh/m²/an d’énergie finale (EF). D’un point de vue surfacique, les usages les plus énergivores sont notamment la restauration et les établissements sportifs. Ces derniers ont besoin de chauffer de grands espaces et consomment beaucoup d’eau chaude sanitaire. Avec une consommation d’environ 81 kWh d’énergie finale par m² en 2023, le parc scolaire se situe en dessous de la moyenne de l’ensemble des bâtiments du secteur public.

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